Chien d’Artois, chien intelligent au caractère bien trempé
Le chien d’Artois, parfois nommé grand chien d’Artois ou picard, est une race de chien de chasse d’origine française.
Le chien d’Artois est un chien d’ordre de couleur tricolore.
La nomenclature FCI le classe dans le groupe 6, section 1, sous-section 1.2 chiens courants de taille moyenne.
Aspect général :
De nature bien charpenté et musclé, sa démarche est souple et calme.
son poil est court, épais et plat.
Le Chien d’Artois en bref
- Autre(s) nom(s) : Grand Chien d’Artois, Briquet d’Artois, Picard
- Espérance de vie :12 à 14 ans
- Silhouette : médioligne
- Poil : court
- Caractère : dynamique, équilibré, affectueux
- Origine : France
- Type : braccoïde
- Groupe : 6 (Chiens courants, chiens de recherche au sang et races apparentées),
section 1.2 (Chiens courants de taille moyenne, avec épreuve de travail)
Son mode de vie préféré :
Le Chien d’Artois est un chien de chasse et le restera.
Ce campagnard n’a aucune affinité avec la vie urbaine.
D’esprit grégaire au chenil, il est sociable avec ses congénères, et par affinité naturelle s’ameute très facilement.
Son intelligence et sa proximité avec son maitre
Restent les marqueurs spécifiques de cette race.
La contrepartie à cet attachement sans faille : il nécessite affection et disponibilité.
Il est un chasseur fougueux, mais très appliqué dans la voie du sanglier, du chevreuil, du lièvre.
On ne lui connaît aucune pathologie spécifique.
Il supporte le froid de chez nous et s’est adapté à la chaleur du Sud.
Une alimentation industrielle équilibrée convient parfaitement à sa croissance et à son entretien.
La race : son histoire
Le passé :
Ses origines françaises ne font aucun doute.
La cynophilie nationale atteste de sa présence en meute royale dès la renaissance.
Les références à son standard sont fixées à cette époque.
Mais les premières évocations du Chien d’Artois datent de la guerre de Cent ans (XVème siècle) ou l’histoire nous révèle que le roi Henri VI d’Angleterre
entre dans Paris avec des Chiens d’Artois, nous sommes alors en 1431.
Il est le descendant direct du chien de Saint-Hubert à la robe noire.
D’Henri IV, Louis XIII, et des Bourbons, Jean-Emmanuel le Couteulx de Chanteau, biographe incontesté de cette époque (1890)
dit alors qu’ils avaient grandement participé à ses heures de gloire.
Leurs meutes de vénerie, étaient en effet essentiellement composées de Chiens d’Artois à cette époque.
Siècle après siècle ce grand et talentueux chien de chasse reste très bien implanté sur notre territoire.
Puis survient notre ère contemporaine, guerres et conflits se succèdent, rajouté à cela quelques fâcheux croisements,
et les effectifs du Chien d’Artois déclinent dangereusement jusqu’à sa quasi disparition.
C’est dans les années 70 que quelques passionnés, qui ont pris conscience de cette situation réussirent à identifier quelques sujets dans la Somme.
Cette initiative sauve le Chien d’Artois de l’extinction !
Caractère du Chien d’Artois
Le Chien d’Artois dévoile un tempérament bien équilibré.
Aussi fiable que loyal, il se montre très appliqué au travail, en usant à la fois de ses capacités physiques et de son flair extrêmement fin.
Bien que ce ne soit pas le plus rapide de sa catégorie, il est doté d’une excellente endurance, ainsi qu’une bonne voix qui porte loin.
Sa personnalité vigoureuse et rustique lui fait aussi aimer la vie en meute, qu’il peut facilement rejoindre dès son plus jeune âge.
En dehors de la chasse, le Briquet d’Artois incarne un bon chien de compagnie pour toute la famille, même s’il conserve une certaine indépendance.
Calme et gentil, il adore partager des moments de jeux avec les petits ou les grands, surtout si ces derniers nécessitent une recherche,
par exemple de jouets ou de friandises.
Son caractère sociable ne le rend ni méfiant ni craintif envers les inconnus.
Il peut supporter la solitude, à condition d’avoir été bien dépensé en amont et de bénéficier d’une occupation pour ne pas s’ennuyer.
L’inactivité a en effet tendance à déclencher des pulsions destructrices chez cette race taillée pour le travail.
Enfin, il faut savoir que le Chien d’Artois n’est pas réputé pour ses capacités de gardien, même s’il demeure tout à fait en mesure de donner l’alerte en cas d’intrusion suspecte.
Conditions de vie idéale pour le Chien d’Artois
Un environnement citadin ne convient pas du tout à ce chien habitué aux aux forêts, qui a besoin de vivre au grand air pour se sentir bien.
De la même façon, les nombreuses stimulations olfactives présentes dans un milieu rural ou naturel sont essentielles à son épanouissement.
Actif, le Chien d’Artois doit donc pouvoir bénéficier d’au moins deux longues sorties quotidiennes pour courir librement, s’aérer et être correctement stimulé.
En outre, comme tout chien courant, il ne supporte pas d’être attaché.
Une vie en maison avec jardin peut être un bon compromis, à condition que celui-ci soit bien clôturé pour prévenir tout risque de fugue.
Cette race convient ensuite évidemment aux chasseurs, qui l’utilisent comme chien courant ou comme chien d’arrêt.
Elle peut toutefois incarner une excellente compagnie pour un maître sportif, avec qui pratiquer des sessions de course ou de cani-cross.
En dépit de son instinct de prédation très développé, le Briquet d’Artois peut cohabiter avec un chat s’il a grandi à ses côtés ;
il s’entend aussi à merveille avec ses congénères.
Son adoption n’est en revanche pas recommandée pour une personne âgée trop sédentaire, ou pour un maître novice et/ou peu actif.
Éducation du Chien d’Artois
Pour reprendre l’expression employée par la Société Centrale Canine au sujet de cette race, l’éducation du Chien d’Artois se fait « avec une main de fer dans un gant de velours ».
Il s’agit alors de trouver le bon équilibre entre douceur et fermeté face à ce chien au fort tempérament, qui peut facilement se montrer têtu.
Certains individus ont par ailleurs tendance à se montrer dominants, d’où l’importance pour le maître de faire preuve de patience,
mais aussi de justesse et de cohérence.
L’établissement d’un rapport de confiance réciproque incite ensuite le Chien d’Artois à se montrer rapidement obéissant.
Il est enfin essentiel de mettre l’accent sur l’apprentissage du rappel.
La socialisation ne pose en revanche pas de problèmes, du fait de l’instinct de meute très présent chez cette race.
Toilettage et entretien :
L’entretien ne pose pas de difficultés particulières.
Un brossage régulier doit être réalisé afin d’éliminer les parasites, les saletés et autres poils morts.
Ce rituel permet notamment de garantir la bonne santé et la beauté de son pelage.
Les bains fréquents ou les soins de toilettage professionnel ne sont en revanche pas nécessaires.
En outre, il est important d’inspecter et de nettoyer soigneusement ses oreilles, ses coussinets, ses yeux et ses dents, pour prévenir toute infection.
Principaux problèmes de santé :
Le Chien d’Artois est doté d’une santé de fer, grâce à sa constitution aussi rustique que robuste.
Habitué au climat du Nord de la France, il supporte le froid et les intempéries, même s’il doit pouvoir disposer d’un abri s’il dort dehors.
La race ne présente aucune prédisposition génétique connue.
En revanche, elle demeure concernée par les risques inhérents à tous les chiens de chasse : morsures, blessures ou fractures en raison du gros gibier, d’un terrain accidenté, coups de chaleur, etc.
Il est donc essentiel de bien contrôler lors du retour à la maison l’absence de lésion sur le corps de l’animal ;
ainsi que celle de puces ou de tiques, auxquelles il se trouve forcément plus exposé du fait de ses sorties fréquentes.
Alimentation :
Cette race n’est pas difficile à nourrir.
Une nourriture industrielle de qualité supérieure, qu’elle soit sèche ou humide, lui convient parfaitement.
La ration ménagère incarne sinon une bonne solution, mais elle doit être validée par un vétérinaire en raison du profil particulier du Chien d’Artois,
et être supplémentée en vitamines et en calcium.
En tant que chien de chasse, ce dernier connaît en effet des besoins spécifiques :
il est notamment recommandé d’adapter ses rations en conséquence.
En amont de la période de chasse, il s’agit ainsi de les diminuer pour lui faire perdre un peu de poids si le besoin s’en fait ressentir.
En revanche, sa dépense énergétique étant accrue pendant la saison, il sera important d’augmenter les portions, ou de lui offrir une alimentation plus riche en calories.
Un individu qui se dépense correctement et dont la diète est bien équilibrée n’est pas concerné par les problèmes d’embonpoint.
Il s’agit cependant de proscrire tout gros repas avant la session de chasse ou tout effort physique, afin d’éviter le risque de vomissements ou plus gravement,
de syndrome de dilatation/torsion de l’estomac.
Si votre Briquet d’Artois ne chasse pas, pensez aussi à équilibrer ses apports en nourriture à son âge et à son niveau d’activité au quotidien.
Prix
Le prix d’achat d’un chiot Chien d’Artois inscrit au LOF se situe en moyenne entre 500 et 1000 euros.
Cette somme varie ensuite en fonction de l’âge, du sexe et de la lignée du chien.
Il peut en revanche être difficile de trouver un bon élevage en raison du nombre de naissances pour cette race, qui reste limité.
Anecdotes :
Le Chien d’Artois est souvent confondu avec le basset artésien normand ou avec le beagle.
Or, il s’agit bien de trois races différentes.
Le Briquet d’Artois tire ainsi ses origines du Chien de Saint-Hubert, dont il possède la plupart des qualités, tout en étant plus petit, plus fin, plus leste, et d’un tempérament plus sociable.