comportement du chien

Les différents comportements du chien et les problèmes liés qui peuvent en découler :

Le développement comportemental permet à l’animal de développer des compétences pour pouvoir mener une vie sociale parfaitement adaptée à son espèce.

 

Chez le chien, on peut distinguer quatre périodes de développement :

  • La période prénatale,
  • La période néonatale,
  • Celle de la transition,
  • et la période dite de socialisation.

Pour qu’un animal se développe normalement et pour qu’il soit équilibré,
il faut que ces quatre périodes se déroulent dans les meilleures conditions

Entre 0 à 2 semaines,  tout commence par la période néonatale manger et dormir
Le chiot naît aveugle et sourd mais les autres sens sont présents (Il ressent le froid et la douleur).
Durant cette période, le système nerveux des chiots n’a pas fini son développement, les chiots rampent, les muscles sont mous et la tête oscille.
Le comportement alimentaire chez le chiot est inné, il tête en moyenne 6 à 12 fois par 24 heures.
Pendant la période néonatale, le chiot passe la plupart de son temps à dormir.
Le comportement éliminatoire (Le chiot élimine par stimulation (léchage de la mère) de la zone ano-génitale).

Chien qui aboie

La période de transition :

C’ est une étape très importante, de courte durée (environ une semaine), le chiot est alors âgé de deux à trois semaines.
Celle-ci correspond à la dernière étape du développement du cortex cérébral.
Elle débute dès l’ouverture des yeux (soit environ entre le 10ème et le 16ème jour).

Elle est caractérisée par :

  • la disparition du réflexe de fouissement  ( permet au chiot de trouver la mamelle) et du réflexe labial (Une fois le mamelon en contact avec sa bouche, le chiot va téter),
  • la durée de sommeil diminue (plus que 65 à 70% du temps),
  • l’activité du chiot augmente,
  • ses membres antérieurs et ses membres postérieurs deviennent fonctionnels, 

Cela correspond aussi au début du processus d’imprégnation : le chiot  se socialise.

La période de socialisation

La période de socialisation s’étend de l’âge de 3 semaines à l’âge de 3 mois.
C’est une période complexe et fondamentale.

Ainsi, si elle ne se déroule pas dans de bonnes conditions : séparation de la mère précoce, environnement pauvre en stimulations, etc…alors des troubles du développement responsables de troubles du comportement aussi divers que l’agressivité, la peur, la malpropreté, des destructions, un hyper-attachement peuvent avoir lieu.

Durant la période de socialisation, le chiot acquiert 4 éléments :

  • les auto-contrôles,
  • la communication,
  • la hiérarchisation,
  • le détachement.

Socialisation du chien

C’est pourquoi, en l’absence d’acquisition de certaines de ces compétences, des troubles comportementaux majeurs  peuvent apparaitre et engendrent de gros problèmes dans la vie future de l’animal.

I – L’Acquisition des auto-contrôles :

Le chiot apprend grâce aux interventions de sa mère à se contrôler (acquisition des auto-contrôles) et à s’arrêter (apprentissage du signal d’arrêt).
La séquence comportementale c’est-à-dire le déroulement de tout comportement (manger, chasser, jouer, se toiletter…) s’organise en trois phases :

  •  La phase dite préparatoire ou appétitive
    (phase de préparation du comportement, le chien cherche un endroit ou faire ses besoins, gratte…)
  • La phase consommatoire
  • Et la phase d’arrêt ou de satiété

Pour résumer, avant l’apprentissage des auto-contrôles, le chiot agit sans évaluer si son acte est possible ou non.
Progressivement, lorsqu’il a envie d’agir, il évalue s’il peut passer à l’acte (phase appétitive).
Ensuite il peut s’arrêter là, ou passer à l’acte (phase consommatoire) puis s’arrêter (phase d’arrêt).

Grâce à l’apprentissage des auto-contrôles, le chiot apprend à communiquer avec les individus avec qui il vit.

L’apprentissage des auto-contrôles permet aussi la régulation de l’homéostasie sensorielle.

L’homéostasie sensorielle :

Un chien qui fixe un seuil d’homéostasie très bas (ex : si son apprentissage dès son plus jeune âge n’est pas riche en stimulis sensoriels),
peut développer des phobies.

Le chien correctement socialisé, lui, apprend a réagir moins fortement face à une stimulation :
il apprend à réguler ses émotions et ses actions en fonction du stimulus rencontré.

Ainsi, face à une stimulation, l’individu réagit et si son homéostasie sensorielle est bien régulée, il a suffisamment de ressources pour retrouver son équilibre émotionnel.
Sinon, il peut ressentir anormalement de la peur, de la colère ou de l’excitation.

Une bonne régulation de l’homéostasie sensorielle signifie aussi que l’animal ne  réagit pas à n’importe quelle stimulation.
Il filtre, évalue et ne réagit que si la stimulation est d’une certaine intensité.

La réaction n’a lieu qu’à partir d’un certain seuil.

Cet apprentissage des auto-contrôles et par conséquent la régulation de l’homéostasie sensorielle est effectué par la mère, grâce à ses interventions.

En effet, lorsque les chiots jouent ensemble, ils se mordillent bien souvent, ils ne contrôlent pas leur morsure, et se font mal.
Le jeu dégénère alors très vite en bagarre ! La mère intervient alors pour arrêter et contrôler en corrigeant le plus fort et apaiser le plus faible.

De ce fait, plus la mère intervient régulièrement, plus l’apprentissage des auto-contrôles sera efficace.

Pour cela,  la mère doit être en bonne santé, et doit avoir la capacité d’intervenir quand elle le souhaite.
Ce, au minimum pendant les deux premiers mois de la vie de ses chiots.

 

La Régulation de l’Homéostasie sensorielle :

Pour que la régulation de l’homéostasie sensorielle soit efficace, il faut que l’environnement dans lequel se développent les chiots soit suffisamment stimulant.
Cela signifie que les chiots doivent avoir suffisamment d’espace pour explorer, entendre des bruits variés pour qu’ils s’y habituent, jouer avec des objets de formes, de couleurs et de textures variées.

Mais aussi, qu’ils soient manipulés régulièrement et gentiment par des humains (hommes, femmes, enfants)… et tout ça en présence de la mère.

Si les chiots sont élevés dans un espace restreint, à l’obscurité et sans jouets, ils risquent de développer un syndrome de privation sensorielle.

IMPORTANT !

 Si les chiots sont séparés de leur mère avant l’âge de deux mois, l’apprentissage des auto-contrôles sera insuffisant et l’homéostasie sensorielle sera mal régulée.
Les chiots risquent également de développer une homéostasie hiérarchique :

L’homéostasie hiérarchique (et sociale) :

Une fois que le chien sait contrôler ses actions et ses émotions il va apprendre à réagir face à ses congénères.
Il acquiert alors le contrôle de la force de la morsure en fonction du contexte.
Grâce aux jeux de combat, et les relations hiérarchiques (dominance – soumission), il apprend également les postures d’apaisement et de soumission.

 

L’acquisition du signal d’arrêt et le contrôle de l’intensité de la morsure :

La morsure inhibée est enseignée par la mère.
Ainsi, les chiots qui n’ont pas acquis la phase d’arrêt sont des chiens qui ne peuvent pas facilement vivre en harmonie avec un groupe.
La phase d’arrêt est un apprentissage primordial chez le chien, sans elle il continuerait la phase consommatoire jusqu’à épuisement.

Acquisition de la morsure inhibée :

Lorsque le chiot mord un compagnon qui crie, soit il s’arrête, soit l’autre chiot le mord à nouveau, soit la mère intervient pour arrêter le chiot mordeur.
Il apprend ainsi à arrêter la morsure en fonction des stimuli extérieurs (cri du chiot mordu, punition de la mère).

L’habituation :

Elle est basée sur l’inhibition physiologique.
Les réactions de peur diminuent (en intensité et en durée) face à une modification de l’environnement.
Ce processus évite l’apparition de comportement phobique.

 

Suivez nous :
Share