DECODEZ LE LANGAGE DE VOTRE CHIEN
Postures – Aboiements – Marquages
Comment le chien communique t’il ?
La communication permet aux individus vivant sur le même territoire de ne pas se marcher sur les “pattes”
Lisez l’article de Planète Animale et décodez le langage de votre chien.
Les chiens possèdent des positions et des fonctions différentes.
Certains ont un caractère plus affirmé que d’autres (prenant le rôle de chef), et serviraient ainsi de guides aux autres membres de la meute si ils vivaient à l’état sauvage.
Pour assurer leur rôle de leader, ils doivent faire respecter les règles du groupe afin que chacun y trouve sa place et qu’il y est le moins de conflit possible.
En effet, un conflit signifie stress, blessure.
Voici quelques règles :
- Les dominés doivent respecter les règles et les décisions prises par les dominants
- Les dominants doivent respecter les dominés qui montrent des signes de soumission, par exemple arrêter d’agresser un chien lorsqu’il se met sur le dos
- Les dominés doivent respecter la priorité, les dominants sont prioritaires sur la nourriture, les passages, etc..
I – La vue et les postures
Le chien à un champ visuel qui lui permet de voir jusqu’à 280°,
cette vision de face est assez caractéristique des espèces prédatrices car elle permet au prédateur de se concentrer sur sa proie.
Identifier les individus et leurs intentions
La vue du chien lui permet d’apprécier finement avec quelle intention un congénère s’approche, dans quel état émotionnel il est.
Si sa visite est cordiale ou non, il analyse alors la démarche de son acolyte.
Marche t’il sur une trajectoire droite ?
Ses membres sont ils détendus ou au contraire crispés ?
La queue dressée ou basse ?
Ou plutôt une allure souple, voire sinueuse et irrégulière ?
Dans le 1er cas, le congénère marche de manière sure, en posture haute, comme un dominant.
Dans le second, le chien ne semble pas sur de lui ou est totalement désintéressé et ne cherche pas le conflit et sera probablement prêt à se soumettre si nécessaire.
De près, le chien analysera l’humeur et les intentions de l’autre animal grâce à de nombreux signaux visuels tels que :
- le port des oreilles,
- la taille des pupilles et les mimiques faciales.
Ce qu’il se passe avec ses congénères est la même approche que lorsqu’il voit un être humain.
Ainsi, sa façon de se déplacer, ses gestes et ses mimiques faciales, sont également interprétés par le chien, si bien sur il est bien socialisé à l’homme.
En effet, ce dispositif visuel ne fonctionne avec l’humain que si le chien est correctement socialisé.
Comment pourrait il bien interpréter ce qu’il voit si il n’a pas appris à le faire ?
Déchiffrez son regard, les pupilles :
- Le diamètre des pupilles est normal (elles ne sont ni rétractées ni dilatées) :
Votre chien est calme et attentif.
La lumière ambiante n’est pas trop intense, mais pas trop faible non plus, vous devriez constater que votre chien à en général ce regard lorsqu’il est apaisé.
C’est un signe de bien être.
- Les pupilles sont très dilatées :
Les sens de votre chien sont très actifs, une forte stimulation le fait réagir, il est en alerte.
Ce stress provoque une forte montée d’adrénaline et une dilatation des pupilles.
Cela peut provenir d’une peur, ou d’une forte excitation.
Lorsqu’un chien a les pupilles très dilatées, cela indique qu’il a perdu le contrôle de ses émotions et il peut donc perdre le contrôle de ses actes…
Les pupilles se dilatent pour deux raisons (le manque de lumière et l’augmentation de la vigilance).
Le regard, 1er élément de communication
Un échange de regard avec un chien est un acte très important.
De manière très intuitive, la personne qui regarde un chien dans les yeux ressent aussitôt si cette première relation est confortable ou non.
Ce ressenti est inconscient, on pourrait même dire animal, primaire.
Ce premier regard permet à chacun de s’ajuster par rapport à l’autre.
Si vous ressentez l’envie de vous approcher de lui, de sourire parce que c’est apaisant, allez y.
Au contraire si vous ressentez une gêne, une hésitation ou le moindre doute, arrêtez de fixer son regard et passez à autre chose…
Ce n’est certainement pas le bon moment pour entrer en relation avec ce chien.
II- L’audition et les vocalisations
La capacité à percevoir des sons de très basses fréquences,
et la variété des vocalisations qu’il peut produire lui permettent de communiquer à distance
Une ouíe très dévelopée :
Le chien est doué d’une perception auditive très efficace, un outil de communication essentiel pour communiquer à distance.
Tous les chiens qui vivent à proximité de leur “maître”, les chiens de travail, l’audition leur permet de reconnaitre les mots, les différentes intonations et les demandes qui leurs sont faites.
Regardez la position des oreilles :
1) Les oreilles sont en position neutre, ni en avant, ni en arrière, votre chien ne ressent pas d’émotions en particulier
il est à l’écoute, attentif à ce qui pourrait se passer, prêt à réagir si nécessaire, c’est l’attitude normale d’un chien bien dans sa tête, il est calme et détendu.
2) Des oreilles portées basses indiquent une attitude d’acceptation.
Par exemple, face à son “maître” qui serait fâché, c’est l’attitude classique du chien qui accepte la demande ou la réprimande faite par son “maître”.
Face à un congénère, c’est la marque évidente d’allégeance ou de soumission.
Lorsqu’un chien accueille joyeusement son “maître” ou un chien ami, il adopte également cette attitude afin de compenser son mouvement un peu rapide envers l’individu qui arrive, geste qui pourrait être pris pour une agression s’il n’était pas souligné par une posture claire de soumission.
III- L’odorat et les odeurs
Le sens de l’odorat chez le chien est impliqué dans la plupart de ses comportements.
Ce dernier possède près de 1000 récepteurs olfactifs, l’homme seulement 300…
Un sens très utile :
Les récepteurs olfactifs permettent aux chiens d’éviter la nourriture impropre et les êtres malades afin de ne pas se contaminer.
Ils permettent aussi la reconnaissance de congénères ou d’individus familiers.
L’homme utilise ce sens pour la recherche de personnes, de drogues, mais aussi pour détecter des maladies telles que les cancers, ou dans la détection de crises chez des personnes diabétiques ou épileptiques.
Bien comprendre votre chien
De manière intuitive, quand on a toujours eu un chien, on pressent ses intentions juste en le regardant.
Si vous analysez précisément ses attitudes, ses mimiques, la façon dont il se déplace et les sons qu’il émet,
vous vous rendez compte que ces signes correspondent à des émotions et renseignent sur ses intentions.
I – Les mimiques faciales
Dans le cas ou votre chien n’exprime pas d’émotions particulières, il n’est pas triste, ni joyeux, ni en colère.
Il est là, impassible, et ne semble pas avoir d’intention particulière, les muscles de son visage sont relâchés et aucune expression n’est perçue.
Dans ce type de situation, votre chien n’est probablement pas très attentif, en revanche il analyse tout ce qui se passe autour de lui avec sérénité.
Les mimiques faciales de votre chien indiquent qu’il est content, joyeux et plein d’entrain lorsque le bord externe de ses yeux et l’extrémité de ses babines
sont relevées comme si il souriait, il remue la queue et sautille, il est certain que l’émotion qu’il ressent est la joie.
Si votre chien adopte souvent cette posture, vous pouvez en conclure qu’il est souvent de bonne humeur,
les habitudes de vie que vous lui proposez lui conviennent parfaitement.
En revanche, si le bord externe de ses yeux et le bord de ses babines tombent, votre chien est triste.
Cette tristesse peut s’avérer passagère, si vous venez de le réprimander par exemple.
Parcontre, si vous constatez que cette tristesse persiste, il convient de s’en inquiéter, cela pourrait être un signe de dépression ou de maladie.
Attention !
Si le faciès de votre chien est clairement menaçant :
- les sourcils froncés,
- les babines relevées et découvrent les dents,
Votre chien est alors très contrarié, et signale que si cela continue il pourrait devenir agressif et aboyer ou pire, mordre.
Quand un chien montre des signes de menace, il grogne et annonce donc une potentielle agression si le contexte qui est à l’origine de cette colère persiste.
Selon les agissements ou la réaction de l’individu en face, le chien qui menace passera à l’acte de morsure ou, au contraire, se détendra, sa colère et sa menace disparaitront.
Des mimiques plus ou moins visibles selon les races :
Froncer les sourcils, sourire, sembler étonné ou triste sont des expressions difficilement visibles chez certaines races comme le Bull-terrier ou le Chow-chow.
La forme particulière du crâne, l’épaisseur du pelage et de la peau atténuent l’expression des mimiques.